UN NOUVEAU COEUR LÕHISTOIRE DÕEDDIE SABAT Eddie Ç Une vie, plusieurs dons È est un outil de formation conu pour Žduquer les jeunes du deuxime cycle du secondaire ˆ lÕimportance vitale des dons dÕorganes et de tissus et des transplantations. Il Žclaire le drame, la gŽnŽrositŽ et la promesse salvatrice du don et de la transplantation. 1 2 Je ressens enfin la joie de vivre une vie Ç normale È : l'histoire dÕEddie Sabat. 11 Le coeur: votre partenaire ˆ vie 12 Ë votre tourÉ a) DŽcouvrir de nouveaux termes b) Rechercher c) CrŽer une reprŽsentation artistique d) Document de recherche e) CrŽer une liste de dix points f) CrŽer un slogan g) CrŽer un plan h) Monologue Je ressens enfin la joie de vivre une vie ÇnormaleÈ : l'histoire dÕEddie Sabat. Le diagnostic est lui-mme bien difficile ˆ prononcer : une cardiomyopathie hypertrophique. Ë premire vue, ces deux mots Žvoquent la description d'une maladie Žtrange dans un roman de science-fiction. Mais vivre avec cette maladie reprŽsente un vŽritable dŽfi et inflige au patient une lutte continue qui relve, hŽlas ! du trs rŽel. La Cardiomyopathie Hypertrophique est une maladie caractŽrisŽe par un Žpaississement ou une hypertrophie du muscle cardiaque. La cavitŽ interne se rŽtrŽcit et le coeur nÕarrive plus ˆ pomper le flux sanguin nŽcessaire ˆ une activitŽ normale. Le sympt™me le plus frŽquent est un Žpuisement continuel jour et nuit. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut aussi accepter le risque ŽlevŽ de mort subite. Lorsque le muscle cardiaque s'Žpaissit, la capacitŽ de transmettre les signaux Žlectriques dans le ventricule gauche qui joue le r™le de pompe est limitŽe. Dans certains cas le blocage est total est cause une mort subite. Point final. 4 Eddie Sabat souffrait dÕune cardiomyopathie hypertrophique, mais, on peut dire que le bonheur Žtait au rendez-vous de la fin de son histoire. Que veut dire cette dernire phrase ? Pour Eddie, elle dŽcrit toute sa vie. Aprs avoir ressenti une douleur ˆ lÕappendice, Eddie fut emmenŽ aux urgences par son pre o il fut directement admis en salle dÕopŽration pour qu'on lui enlve l'appendice. Jusque-lˆ, tout allait bien. Dans la salle de rŽanimation, les mŽdecins remarqurent un souffle cardiaque et lui conseillrent de consulter un cardiologue. Eddie n'Žtait pas du tout inquiet ; les mŽdecins lui avaient dit qu'il sÕagissait peut-tre dÕun problme mineure sans effets significatifs et quÕil ne fallait pas s'en inquiŽter. La vie reprit son cours. Eddie poursuivit sa dernire annŽe ˆ lÕŽcole secondaire et continua ˆ pratiquer ses sports favoris - le soccer et le hockey. Il ne ressentait aucun sympt™me sŽrieux, mais rŽtrospectivement, Eddie rŽalise aujourdÕhui que son corps essayait de s'adapter ˆ son insuffisance cardiaque. Lors de sa visite mŽdicale annuelle, son mŽdecin lui prescrivit un mŽdicament pour le coeur. Comme beaucoup d'ados, Eddie se sentait invincible et ne suivit pas son traitement consciencieusement. L'annŽe suivante, le cardiologue suggŽra une biopsie du coeur. La maladie dÕEddie Žtait quand mme un peu Žtrange. Il n'y avait pas d'antŽcŽdents de maladies cardiaques dans sa famille. L'hypothse a ŽtŽ Žmise qu'un virus aurait pu affecter son coeur au dŽbut de son adolescence. La Cardiomyopathie Hypertrophique est une maladie congŽnitale dans la plupart des cas, mais dans celui d'Eddie, il n'y avait aucune raison Žvidente pour expliquer son problme cardiaque. Le rŽsultat des examens de sang nÕŽtait pas concluant. Son examen mŽdical ne rŽvŽla aucun mystre. Une biopsie du coeur Žtait la prochaine Žtape logique ˆ suivre. La procŽdure est effectuŽe sur un patient ŽveillŽ. Une anesthŽsie locale est appliquŽe ˆ la zone du cou. Un cathŽter est insŽrŽ dans une artre principale jusquÕˆ atteindre le coeur. De minuscules morceaux de muscle cardiaque sont prŽlevŽs ˆ lÕaide dÕune petite pince, puis retirŽs du corps et envoyŽs au laboratoire pour examen. Eddie ne ressentit aucune douleur pendant la biopsie, mais il Žtait conscient que quelque chose lui traversait le corps : Ç C'est comme un liquide qui s'Žcoule en vous et vous ne pourrez pas exactement savoir o le cathŽter se trouve dans votre corps. La seule douleur ressentie est celle due ˆ la premire piqžre dÕanesthŽsie. Une fois le cou anesthŽsiŽ, vous ne ressentez plus quÕune pression. È Finalement, le jeu de pile ou face donna son verdict. La biopsie du coeur confirma les soupons des tests prŽcŽdents, y compris ceux de lÕŽchographie. Les mŽdecins savaient ˆ prŽsent qu'Eddie avait un problme sŽrieux au coeur. Eddie commena ˆ faire des recherches sur Internet pour mieux comprendre ce qui se passait dans son corps. Ses parents Žprouvrent frustration et angoisse, mais au lieu de rester dans lÕignorance et de spŽculer sur l'Žtat dÕEddie, en parcourant Internet comme source principale d'information, ils dŽcidrent d'aller plus loin. La famille alla consulter un cardiologue au Women's College Hospital ˆ Toronto. Et lˆ, le pre dÕEddie demanda au mŽdecin o lui-mme enverrait son propre fils. La rŽponse du mŽdecin fut trs claire. Il suggŽra lÕh™pital Mount Sinai pour les soins prŽliminaires puis un transfert ˆ lÕH™pital gŽnŽral de Toronto pour toute Žventuelle chirurgie cardiaque. Le mme personnel mŽdical se partageait entre les deux h™pitaux. La famille ne pouvait pas espŽrer mieux : Ç Nous avons rencontrŽ les mŽdecins ˆ Mont Sina• et ils nous ont inspirŽ toute confiance. C'est une foi extrme que nous avons eue en l'Žquipe mŽdicale. La Cardiomyopathie Hypertrophique est une maladie congŽnitale dans la plupart des cas, mais dans celui d'Eddie, il n'y avait aucune raison Žvidente pour expliquer son problme cardiaque. Nous savions que nous Žtions en bonnes mains. È Il aura fallu deux annŽes compltes pour dŽpister la maladie dÕEddie. Il fut diagnostiquŽ ˆ lÕ‰ge de 19 ans et envoyŽ pour une biopsie ˆ 21 ans. La dernire Žtape fut un test de physiologie Žlectrique pour dŽcrire lÕactivitŽ Žlectrique du coeur. ImmŽdiatement aprs le test, Eddie fut admit ˆ lÕh™pital pour tre opŽrŽ en urgence. Il ne fut pas autorisŽ ˆ quitter lÕh™pital avant qu'on ne lui implante un stimulateur cardiaque. La dŽlivrance lui sembla trs proche. LÕintervention, supposŽe remŽdier rapidement au problme se transforma en une situation qui pouvait tourner au tragique. Le coeur dÕEddie s'arrta au cours de l'implantation du stimulateur cardiaque. Eddie se souvient sÕtre rŽveillŽ momentanŽment dans la salle d'opŽration. Il vit un mŽdecin essayant de rŽanimer son coeur. Puis il perdit ˆ nouveau connaissance. Ç Je me souviens de tout et de rien en mme temps. J'Žtais sous anesthŽsie, tout Žtait donc trs flou. È Le stimulateur cardiaque aida temporairement. Eddie dut renoncer ˆ son sport favori, le hockey, opta pour un poste dÕentra”neur et gagna ŽnormŽment de poids. Son mŽdecin ˆ Mount Sinai lÕenvoya suivre un programme de rŽadaptation cardiaque. Cela aida un peu. Au dŽbut, les exercices lui donnrent plus de vigueur et lÕencouragrent ˆ perdre du poids. Malheureusement, la situation se dŽtŽriora ˆ nouveau. Eddie nÕarrivait plus ˆ terminer les exercices prescrits par le centre de rŽadaptation. Son mŽdecin prescrit une nouvelle sŽrie de tests. Les mŽdicaments que prenait Eddie ne faisaient plus d'effet. La marche ˆ pied devenait Žreintante. Ç J'Žtais toujours ˆ court de souffle. È L'h™pital dŽcida d'essayer une nouvelle sorte de stimulateur cardiaque bi-ventriculaire. Eddie sut ds le dŽpart que le stimulateur cardiaque ne serait quÕune solution provisoire, un moyen pour lui de se sentir mieux quelques temps et quÕil lui faudrait retourner ˆ l'h™pital pour une transplantation cardiaque. Ë court terme, Eddie demandait seulement de pouvoir respirer plus aisŽment et marcher sans difficultŽ. Il accepta l'opŽration de 45 minutes. LÕopŽration qui devait sÕachever en moins d'une heure, s'avŽra tre un marathon qui dura plus de quatre heures. Les chirurgiens nÕarrivaient pas ˆ insŽrer le stimulateur cardiaque dans la partie gauche du coeur, compte tenu de sa morphologie. Son mŽdecin Žtait trs ennuyŽ. Mais il garda son calme : Ç Eddie, tu sais que je tÕai dit que ce ne serait quÕune solution provisoire. Nous devons envisager une transplantation cardiaque au plus t™t. È Eddie fut soumis ˆ d'autres tests au Toronto General et il rencontra successivement le coordinateur du service de transplantation, un chirurgien cardiologue, un travailleur social et un psychologue. Tous voulaient s'assurer quÕEddie Žtait bien conscient de la situation. Eddie fut placŽ sur une liste d'attente pour transplantation cardiaque le 21 janvier 2003. Ë partir de ce jour, il devait tre constamment joignable. Il dut rester dans les limites de la ville de Toronto pour pouvoir se rendre ˆ l'h™pital en moins de deux heures au cas o le tŽlŽavertisseur l'avertirait qu'un coeur Žtait disponible. Il faut en gŽnŽral attendre l'appel pendant quatre ˆ six mois, parfois plus longtemps. Un nouveau coeur fut disponible pour Eddie en moins de deux semaines. Le coeur dÕEddie s'arrta au cours de l'implantation du stimulateur cardiaque. 7 Le tŽlŽphone sonna ˆ 11 h 30 du soir. Eddie, pensant que cÕŽtait sa petite amie, prit l'appel : Ç J'Žtais toujours fatiguŽ et je dormais constamment. Je n'avais envie de parler ˆ personne. È Au bout de lÕappareil, c'Žtait le coordinateur du service de transplantation cardiaque qui lui demandait de se rendre immŽdiatement au centre-ville. Eddie paniqua : Ç Vous plaisantez ? Je ne suis pas prt. Que faire si je rate ma seule et unique chance de survie ? È RŽalisant quÕil ne fallait pas perdre une minute, Eddie sÕactiva. Il rŽveilla ses parents et ses frres. Sa petite amie et celle de son frre arrivrent en vitesse et tout le monde embarqua pour se rendre ˆ l'h™pital. Eddie fut transportŽ dÕurgence dans le service des soins intensifs cardio-vasculaires o il reut les soins prŽopŽratoires. Il nÕy avait plus quÕˆ attendre. Son nouveau coeur, venant d'une autre ville de lÕOntario, devait arriver ˆ l'aŽroport Toronto Island. Aprs cinq heures et demie dÕopŽration, les chirurgiens se sentirent prts ˆ rŽanimer manuellement le nouveau coeur en espŽrant le refaire dŽmarrer. Le coeur se remit ˆ battre ! Eddie dira plus tard : Ç Ce fut lÕinstant crucial. È Son nouveau coeur battait normalement, mais pour plus de prŽcaution, Eddie fut reliŽ ˆ un stimulateur cardiaque externe. L'infirmire lui indiqua qu'il pourrait mme sortir de sa chambre. RŽalisant que la marche Žtait nŽcessaire ˆ son rŽtablissement, Eddie se leva et marcha. Eddie Žtait sous une forte dose dÕanesthŽsie. Les mŽdicaments lui furent injectŽs en intraveineuse ; il Žtait entourŽ par six p™les qui comportaient chacun trois ou quatre mŽdicaments. Eddie ne se rappelle pas grand-chose, mme de ce qui s'est passŽ le deuxime jour. Plus tard, une infirmire entra dans sa chambre. Elle voulut lÕaider ˆ se lever du lit. Eddie rŽsista, il ne voulait vraiment pas marcher dans sa chambre d'h™pital. L'infirmire insista en lui prŽcisant qu'il pourrait parcourir l'Žtage complet de l'h™pital. Eddie Žtait pleinement conscient que la marche contribuerait ˆ son rŽtablissement. Alors il se leva et marcha. Lorsque les effets de lÕanesthŽsie sÕestomprent, Eddie fut plus conscient de son nouvel environnement ˆ l'h™pital. Il Žtait vivant et son coeur battait. CÕŽtait incroyable ! Eddie eut ˆ peine le temps de se rŽjouir. Il constata rapidement que son estomac enflait. Il n'y avait rien ˆ faire pour qu'il diminue de volume. Les mŽdecins dŽcouvrirent des adhŽrences dans son intestin grle. Il fallait enlever immŽdiatement quinze centimtres dÕintestin grle. Tous les autres patients, ayant reu des transplantations dÕorganes, rentrrent chez eux. Eddie resta ˆ lÕh™pital pour se remettre de sa seconde opŽration. Ce nÕest que deux semaines aprs la transplantation quÕEddie commena ˆ se sentir mieux. Mais lors dÕune visite mŽdicale de routine, les mŽdecins remarqurent la prŽsence de bactŽries dans son poumon droit et du liquide dans ses deux poumons. Eddie fut de nouveau transportŽ rapidement au bloc opŽratoire. LorsquÕil se rŽveilla, Ç j'avais la poitrine transpercŽe de tubes. Ë un moment donnŽ, j'en avais quatre pour drainer le liquide de mes poumons. Les tubes lui infligeaient des douleurs atroces. Je Lorsque les effets de lÕanesthŽsie sÕestomprent, Eddie fut plus conscient de son nouvel environnement ˆ l'h™pital. Il Žtait en vie et son coeur battait. CÕŽtait incroyable ! 8 nÕarrivais pas ˆ trouver une position confortable pour me dŽtendre et me reposer. Visiblement, il ne s'agissait pas de dormir. È Au cours des deux semaines suivantes, les mŽdecins retirrent un tube ˆ la fois, jusqu'ˆ ce qu'Eddie n'en ait plus. Ç Je commenais ˆ me sentir mieux. CÕŽtait merveilleux È. La plupart des patients quittent lÕh™pital au bout de neuf ou dix jours. Le sŽjour dÕEddie aux soins intensifs de cardiologie, dans le service de transplantation puis de cardiologie dura un mois et demi, du 5 fŽvrier au 15 mars. Il fut enfin autorisŽ ˆ rentrer chez lui. Son mŽdecin lÕaccompagna ˆ la sortie et lui dit: Ç DorŽnavant vous ne faites plus partie de mes patients. Vous serez suivi par le Dr Heather Ross et son Žquipe. È La sŽparation fut malheureusement de courte durŽe. De nouvelles infections apparurent. Pour une personne en santŽ, l'hiver est la pŽriode des virus, de la grippe et des fivres. Pour un receveur dÕorgane, toute infection est une complication qui pourrait sÕavŽrer mortelle. Les receveurs dÕorganes doivent suivre un traitement immunosuppresseur pour Žviter un rejet de greffe. ‚a, c'est le bon c™tŽ. Mais le mauvais cotŽ de ces mŽdicaments est qu'ils affaiblissent le systme immunitaire du patient. Ë cette pŽriode, Toronto fut touchŽe par le SRAS (syndrome respiratoire aigu sŽvre), ce qui aggrava encore plus la situation. L'accs ˆ la chambre dÕh™pital dÕEddie fut interdit. Aucune visite ne fžt permise. Tout lÕŽtage fut mis en isolement durant de longues semaines. Avant lÕŽpidŽmie du SRAS, Eddie recevait continuellement de la visite ; l'un de ses amis avait mme organisŽ un calendrier de visites. Depuis sa transplantation, les visiteurs dŽfilaient les uns aprs les autres dans sa chambre, jour et nuit. Mais lˆ il fut vraiment seul avec sa solitude. Seul le personnel mŽdical, portant combinaisons, bonnets, gants et bottes, Žtait autorisŽ ˆ pŽnŽtrer dans sa chambre. Durant cette pŽriode, Eddie fut trs dŽprimŽ : Ç J'avais extrmement peur de ce qui pourrait arriver. Je craignais de voir mon coeur sÕarrter, de commencer un rejet de greffe et de mourir È. Lorsque lÕŽpidŽmie du SRAS fut contr™lŽe, un psychologue fit une visite ˆ Eddie et le rassura en lui disant qu'il pouvait le contacter ˆ tout moment. LÕinfirmire du service de transplantation vint aussi le voir et rŽpondit ˆ toutes ses questions. Il fut soulagŽ : Ç Sentir que vous nÕtes pas laissŽ ˆ vous-mme est extrmement rassurant. L'h™pital me mit aussi en contact avec un mentor, une personne qui avait subi la mme transplantation. Pouvoir parler ˆ quelquÕun qui a survŽcu ˆ la mme opŽration Žtait dÕun grand support moral. Mon mentor, une jeune femme, parvint ˆ apaiser mes angoisses sans pour autant les Žliminer compltement. Nul ne pouvait les effacer. Le coeur est l'organe le plus important. SÕil sÕarrte, cÕest la mort certaine. È Avant son opŽration cardiaque et celle de ses intestins, Eddie avait vraiment peur. Pourtant, Ç j'avais le pressentiment que tout allait sÕarranger. Pendant que l'on me transportait en salle d'opŽration pour ma deuxime intervention chirurgicale, je dis ˆ Nancy, ma petite amie, ÔUne fois que je m'en serai sorti, nous nous marierons.Õ È Sur le coup, Nancy se demanda s'il parlait vraiment sŽrieusement. Mais il tint parole. Ë sa sortie dÕh™pital, Eddie alla directement acheter une bague de fianailles et lui demanda sa main. Ils se sont mariŽs en 2004 et ils ont aujourdÕhui une petite fille, Gabriella. Eddie n'est pas crŽdule. Il sait bien que quelqu'un qui doit avaler ˆ peu prs 60 comprimŽs par jour ne peut pas avoir une vie tout ˆ fait normale. Il oublie, certains jours, qu'il a un coeur greffŽ. Ë sa sortie d'h™pital, il voulut d'abord Žcrire une lettre de remerciements aux membres de la famille du donneur. Cela lui prit six mois pour rŽdiger la lettre : Ç Comment remercier quelquÕun qui vient de perdre un tre cher ? Je fis de mon mieux pour trouver les mots juste. J'espre avoir rŽussi ˆ allŽger leur douleur en leur affirmant que la perte de cette personne chre m'a permis de vivre et de profiter au maximum de ce merveilleux cadeau qu'est la vie. È Aujourd'hui, Eddie participe aux Jeux Mondiaux pour TransplantŽs, une occasion de rencontrer dÕautres receveurs dÕorganes et de participer ˆ des pseudo-jeux olympiques. Le but dÕEddie Žtait de participer ˆ un marathon de 5 kilomtres. Il put terminer la course. Depuis, pour protŽger son nouvel Žtat de santŽ, il sÕentraine cinq jours par semaine et fait attention ˆ ce qu'il mange. Sa transplantation cardiaque lui ayant permis dÕoublier la mort, il arrive ˆ travailler ˆ temps plein. Il est conseiller financier et aide les gens ˆ rŽsoudre leurs problmes d'argent. Eddie rŽalise bien que dans la vie, le plus important cÕest la santŽ. Le cardiologue dÕEddie, Dr Heather Ross, a dŽcouvert que la grande majoritŽ de ses patients ayant reu une transplantation cardiaque trouvaient une nouvelle vivacitŽ : Ç Ils se donnent ˆ fond. È Elle est convaincue que ses patients peuvent jouir dÕune vie active et enrichissante aprs leur opŽration. Elle les encourage ˆ poursuivre leurs objectifs et ˆ vivre pleinement. Le 18 dŽcembre 2006, Dr Heather Ross appuya son point de vue, en escaladant avec l'un de ses patients, Dale Shippam, et quatre autres alpinistes, les 4 892 mtres du Mt. Massif Vinson en Antarctique. Mais les problmes cardiaques nÕont pas tous une fin heureuse. Dans certains cas le malade meurt aprs la transplantation cardiaque. Sans aucun doute, l'horloge continue de faire tic-tac et c'est pourquoi le Toronto General Hospital a mis en place un programme de soutien appelŽ Heart Links. Ce programme planifie des sŽances d'information et de soutien mutuel entre les transplantŽs et le personnel mŽdical. Durant ces rŽunions, la question reste toujours ouverte : ÇQue nous rŽserve lÕavenir ? È Mais il n'y a pas que les transplantŽs qui se la posent. Tout le monde se pose cette question. L'exercice de son mŽtier rappelle sans cesse ˆ Dr Ross que Ç la vie est courte, la vie est prŽcieuse et on ne sait jamais ce qui nous attend. È C'est pourquoi elle emmne ses patients dans des excursions en Antarctique ou vers d'autres destinations exotiques. Eddie voudrait conclure son histoire en sÕadressant aux lecteurs : Ç Signez votre carte de donneur dÕorgane, et parlez-en avec les membres de votre famille. Faites-leur part de vos dŽcisions car ils peuvent ne pas tenir compte de vos souhaits, advenant le pire. Vous pourriez sauver une vie, tout comme la mienne a ŽtŽ sauvŽe. JÕai retrouvŽ aujourdÕhui une vie normale, comme lorsque j'Žtais enfant. Se rŽveiller et pouvoir respirer, jouer, travailler, aimer, fonder une famille, pour beaucoup de gens, cela semble normal. Mais pour moi, la vie est un don. J'ai reu deux cadeaux, le premier ˆ ma naissance et le deuxime gr‰ce ˆ la gŽnŽrositŽ et la solidaritŽ de parents qui malgrŽ leur douleur mÕont offert une seconde chance ˆ la vie. Je ne lÕoublierai jamais. Je serai aussi toujours reconnaissant envers les mŽdecins qui ont sauvŽ ma vie. È Yanick Rose Dr Heather Ross et Dale Shippam en Antarctique 10 Le coeur est tout dÕabord un muscle et une pompe de la taille dÕun poing fermŽ. Il pse entre 200 ˆ 425 grammes, 7 ˆ 10 onces. Lorsque votre coeur bat, les parois musculaires du coeur se contractent pour pomper le sang. Votre sang circule dans tout le corps, transportant l'oxygne des poumons, les nutriments de la nourriture et les hormones pour les amener ˆ vos cellules. Le coeur est composŽ de quatre cavitŽs sŽparŽes par deux valves Ð les oreillettes gauche et droite et les ventricules gauche et droit. Le c™tŽ droit reoit le sang qui a libŽrŽ son oxygne dans les tissus et lÕenvoie aux poumons pour tre oxygŽnŽ. Une fois oxygŽnŽ, le sang revient dans l'oreillette gauche par les veines pulmonaires. Le ventricule gauche l'Žjecte dans l'aorte pour aller irriguer toutes les parties du corps gr‰ce ˆ un rŽseau d'artres, dÕartŽrioles et de capillaires. Une paroi musculaire, le septum, sŽpare lÕoreillette droite de la gauche et le ventricule droit du gauche. Le ventricule gauche est la cavitŽ la plus large et la plus forte du coeur. Le coeur au repos bat environ 70 fois toutes les 60 secondes. Le nombre de battements par minute dŽtermine le rythme cardiaque d'une personne. Bien entendu, durant un effort physique, notre coeur bat plus rapidement afin dÕaugmenter lÕafflux dÕoxygne et de glucose aux muscles - le glucose Žtant nŽcessaire ˆ la stimulation des muscles. En 24 heures, 7 200 litres de sang traversent le corps entier. Au cours d'une vie, le coeur bat plus de 2,5 milliards de fois. Si nous alignions tous nos vaisseaux sanguins, ils feraient quatre fois le tour de la terre, une longueur de 100 000 milles ou 160 000 kilomtres. (LÕinformation sur le coeur a ŽtŽ obtenue ˆ partir des livres : Human Body: A Visual Guide and Body, An Amazing Tour of Human Anatomy et La Fondation des Maladies du Coeur du Canada. Les deux livres sont inclus dans la bibliographie annotŽe.) Le Coeur : votre partenaire ˆ vie Lauren Shavell 11 A. DƒCOUVRIR DE NOUVEAUX TERMES Cinq termes mŽdicaux sont inclus en gras dans l'histoire d'Eddie Sabat. Utilisez le glossaire inclus dans les ressources documentaires pour dŽcouvrir chacune de leurs significations. Notez les dŽfinitions des mots et mŽmorisez-les. Vous connaissez peut-tre dŽjˆ la signification de certains d'entre eux ; vous vous familiariserez avec les autres que vous retrouverez probablement dans des articles de journaux et de magazines. La transplantation cardiaque nÕest plus une intervention rŽvolutionnaire ; en Ontario, plus de 75 transplantations cardiaques sont effectuŽes chaque annŽe. B. RECHERCHER Vous avez probablement entendu lÕexpression : Ç faire vibrer les cordes du coeur. È En fait, nous avons tous des cordes tendineuses au coeur. En mŽdecine, on les appelle les Ç Chordae tendineae È. Recherchez lˆ o elles se situent et ce qu'elles font. PrŽparez une courte prŽsentation pour expliquer clairement leurs fonctions. Vous pouvez rŽdiger un rapport, crŽer une affiche ou dessiner un schŽma. C. CRƒER UNE REPRƒSENTATION ARISTIQUE Bien qu'il y ait aujourdÕhui six organes diffŽrents qui peuvent tre prŽlevŽs sur donneurs vivants ou dŽcŽdŽs pour tre transplantŽs, la transplantation cardiaque reste celle qui inspire le plus dÕŽmotions. Le coeur a toujours occupŽ une place particulire dans l'imagination de lÕtre humain. Des centaines de chansons, pomes, peintures, sculptures et photographies reprŽsentent le sens imagŽ que nous donnons au coeur. Nous avons mme consacrŽ un jour de lÕannŽe pour envoyer des cartes et signes dÕamour aux personnes qui occupent une place spŽciale dans nos coeurs Ð la Saint Valentin. Le coeur fait aussi partie de notre vocabulaire quotidien : nous disons qu'un ami est mort de chagrin, le coeur brisŽ aprs une dŽception amoureuse. Ë certaines occasions, aprs avoir entendu un discours particulirement Žmouvant, nous admettons avoir eu le coeur serrŽ. LorsquÕune personne se comporte mal, nous concluons immŽdiatement quÕelle a un coeur de pierre ou qu'elle est sans coeur. Vous avez sžrement eu plusieurs expŽriences Žmotionnelles o vous avez exprimŽ vos sentiments en utilisant le mot coeur Ð dans une chanson ou lors dÕune relation amoureuse. Dans certains cas, lÕallusion au coeur nÕest pas si rŽjouissante ; nous disons parfois avoir mal au coeur ou avoir le coeur brisŽ. CrŽez un coeur en trois dimensions en reprŽsentant toutes ses cavitŽs. Vous pouvez utiliser des photographies ou dessins numŽriques, des images dÕInternet ou de magazines, des animations par ordinateur ou des fichiers tŽlŽchargŽs ˆ partir de sites Web. Soyez crŽatifs en utilisant par exemple : des perles, boutons, marqueurs de graffitis, des bruits sonores de votre lecteur MP3 ou de la musique synthŽtisŽe. Inscrivez, sur votre coeur, des phrases trouvŽes sur dÕanciennes cartes de la Saint Valentin ou prises d'une chanson ou dÕun pome. Toute expression artistique ou scientifique est valable. Votre t‰che consiste ˆ utiliser le plus dÕimages, de sons et de mots possibles afin dÕexprimer votre propre vision du coeur. Soulignez enfin l'importance des transplantations cardiaques qui permettent de sauver des vies humaines et comment les personnes peuvent faire conna”tre leur souhait de don et faire en sorte qu'il soit reconnu et honorŽ. Lorsque vous avez terminŽ, exposez, seul ou avec un partenaire, vos diverses crŽations dans une salle de classe ou ˆ la bibliothque. BThe Arts CCanadian & World Studies vEnglish zGuidance & Career Education mHealth & Physical Education nScience M Social Sciences & HumanitiesB Cv z m n M Arts Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education .Health & Physical Education Science . Social Sciences & Humanities v z . . Ë votre tour... Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education Health & Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . The Arts Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education .Health & Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Arts Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education .Health & Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . ƒTUDES CANADIENNES ET MONDIALES vFRAN‚AIS ORIENTATION ET FORMATION AU CHEMINEMENT DE CARRIéRE .ƒDUCATION ARTISTIQUE .ƒDUCATION PHYSIQUE ET SANTƒ Sciences . SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES . v z . 12 Justifiez vos choix dÕimages, de mots et de sons qui vous ont conduit ˆ crŽer ce coeur. En tant quÕartiste, rŽdigez deux ˆ trois paragraphes ˆ propos de votre oeuvre. Placez la note sous votre sculpture afin que les visiteurs puissent lire vos intentions artistiques. En option : Demandez ˆ deux ou trois vidŽographistes dans la classe d'enregistrer les commentaires de l'ensemble des Žlves ; assurez-vous que toutes les sculptures soient photographiŽes ou enregistrŽes sur vidŽo. PrŽparez, en travaillant en groupes de trois ou quatre, un vidŽo clip qui sera diffusŽ en public ˆ la bibliothque ou au centre communautaire o l'ensemble des projets sur le coeur pourra tre ŽtalŽ. D. DOCUMENT DE RECHERCHE Un coeur sain est une oeuvre d'une beautŽ et d'une efficacitŽ extraordinaires. Aprs avoir effectuŽ des recherches, rŽdigez une dissertation de 1 000 mots dŽcrivant les dŽbuts et la progression de la transplantation cardiaque au court du vingtime sicle. Ne vous limitez pas au rŽsultat actuel ; prŽsentez les nouvelles recherches qui permettront de perfectionner les opŽrations et de prolonger la vie des receveurs dÕune transplantation cardiaque. E. CRƒER UNE LISTE DE DIX POINTS Dans le monde mŽdical, certains facteurs sont considŽrŽs comme indicateurs positifs pour le rŽsultat final : la santŽ initiale du patient avant l'intervention, son ‰ge au moment de la chirurgie, la volontŽ du patient ˆ suivre les recommandations des mŽdecins - arrter de fumer par exemple ; suivre scrupuleusement les prescriptions de mŽdicaments, en particulier celles des immunosuppresseurs pour Žviter un rejet du coeur greffŽ ; suivre rŽgulirement un programme dÕexercices physiques et manger sainement. Toutes ces recommandations sont Žvidentes. Il existe cependant un grand nombre dÕautres facteurs subjectifs qui influent Žgalement sur le rŽtablissement du patient et sur sa santŽ future. Premirement, rŽdigez une liste des relations entre le corps et lÕesprit qui, selon vous, jouent un r™le important dans le rŽtablissement du patient et sur sa santŽ future. Travaillez seul ou avec un partenaire. Deuximement, lisez les chapitres que vous trouvez intŽressants dans un des livres suivants : Healing the Planet One Patient at a Time ; Eating Well for Optimum Health ; et The Food Connection. (Pour une description complte, consultez la bibliographie dans le Guide des ressources.) Vous trouverez, dans les bibliothques et les librairies, un grand nombre d'excellents ouvrages qui traitent de lÕinfluence de la nourriture sur l'humeur et la santŽ physique et Žmotionnelle. Troisimement, comparez vos idŽes avec les recherches scientifiques et mŽdicales. Est-ce que la conclusion de votre recherche est surprenante ? Si oui, partagez le rŽsultat de vos lectures avec les autres membres de la classe. Quatrimement, rŽdigez une liste des dix rŽsolutions qui selon vous, rŽduiront ŽnormŽment vos risques de maladie du coeur. Vous pouvez consulter le site Internet de la Fondation des Maladies du Coeur ˆ www.heartandstroke.ca. pour avoir quelques conseils. F. CRƒER UN SLOGAN Lorsque vous lisez l'histoire d'Eddie Sabat, vous comprenez sa dŽtermination pour mener ˆ bien son programme d'exercices physiques. Vous pouvez Žgalement apprŽcier sa participation aux jeux mondiaux des transplantŽs, mme si sa condition cardiaque ne lui permet pas de Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education & Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Canadian & World Studies vEnglish Guidance & Career Education Physical Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . World Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Pour Eddie, l'important est de s'attaquer ˆ un dŽfi, de le dŽpasser et de passer ˆ autre chose : Ç J'ai rŽussi. È 14 gagner la premire ou seconde place dÕune Žtape. Pour Eddie, lÕimportant est de s'attaquer ˆ un dŽfi, de le dŽpasser et de passer ˆ autre chose : Ç J'ai rŽussi. È Formez un cercle avec trois ou quatre camarades de classe. Discutez des raisons pour lesquelles Ð malgrŽ toute l'information et les possibilitŽs disponibles Ð un grand nombre dÕindividus nÕarrive toujours pas ˆ suivre des habitudes saines : rŽserver assez dÕheures de sommeil, suivre rŽgulirement un programme dÕactivitŽs physiques et Žviter la malbouffe. Aprs avoir examinŽ et identifiŽ certaines de ces raisons, choisissez une rŽsolution ˆ prendre pour rŽduire les risques de maladie cardiaque, puis choisissez un slogan facile ˆ retenir et ˆ appliquer dans la vie de tous les jours. Quelques exemples : les chaussures Nike ont connu un grand succs gr‰ce ˆ leur slogan invitant tout le monde ˆ lÕaction Ç Fais-le ! È Mazda a rŽussi ˆ sÕincruster dans notre esprit gr‰ce ˆ ses publicitŽs Zoom, Zoom. Mme lÕoffice de mise en marchŽ du lait a captŽ notre attention gr‰ce ˆ la moustache de lait sur ses affiches. La marque Kleenex est devenue un synonyme des mouchoirs en papier et nous remplaons souvent dans notre vocabulaire le produit par la marque. Comment pouvez-vous lier un comportement utile ˆ la santŽ du coeur ˆ un slogan qui attirerait immŽdiatement notre attention, que nous pourrions reconna”tre et adopter ? G. CRƒER UN PLAN Aprs son opŽration de transplantation cardiaque, nous comprenons lÕinquiŽtude dÕEddie Sabat. LÕtre humain peut vivre sans un bras, une jambe, une rate ou une vŽsicule biliaire. Il peut perdre son appendice, ses amygdales ou un rein sans avoir de problmes sŽrieux. Mais le coeur est nŽcessaire ˆ sa survie. Mettez-vous ˆ la place dÕEddie Sabat. Mis ˆ part les craintes qu'il dŽcrit dans son histoire, quelles seraient vos angoisses en tant que transplantŽ cardiaque ? Choisissez un partenaire et rŽdigez ensemble une liste de toutes les angoisses et soucis que vous ressentiriez dans la situation d'Eddie. Invitez deux autres partenaires ˆ se joindre ˆ vous. Ensemble, dŽcidez comment agir pour rŽconforter Eddie. Que diriez-vous ou que feriez-vous pour l'aider ˆ se sentir ˆ l'aise au quotidien durant ses heures de travail et quand il rentre chez lui et soutient sa vie de famille ? RŽdigez une liste de ce qui aiderait Eddie si vous Žtiez ses amis. Avant de commencer, notez quÕEddie est une personne optimiste et combative. Il ne se laisse pas envahir par des idŽes noires. Mais, Eddie reste un tre humain. Rares sont les conditions mŽdicales qui peuvent crŽer autant dÕangoisses que la perte Žventuelle d'un organe vital. H. MONOLOGUE Imaginez que vous tes un coeur transplantŽ dans un corps moins sain que celui o vous Žtiez initialement. Mettez-vous dans ce coeur, gr‰ce ˆ votre imagination. RŽdigez un monologue de trois paragraphes : une narration ˆ la premire personne visant ˆ offrir des conseils au corps que vous habitez ˆ prŽsent. Lorsque vous avez terminŽ, joignez- vous aux Žlves qui ont participŽ ˆ la mme activitŽ ; formez un cercle pour que chacun de vous lise son monologue. Ë votre tour... Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . Studies vEnglish Guidance & Career Education Science . Social Sciences & Humanities . v z . . ƒTUDES CANADIENNES ET MONDIALES vFRAN‚AIS ORIENTATION ET FORMATION AU CHEMINEMENT DE CARRIéRE .ƒDUCATION ARTISTIQUE .ƒDUCATION PHYSIQUE ET SANTƒ Sciences . SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES 15 Une vie, plusieurs dons est un programme dÕŽducation pour enseigner aux Žlves des classes supŽrieures du cours secondaire lÕimportance cruciale du don et de la transplantation dÕorganes et de tissus. Il prŽsente le drame, la gŽnŽrositŽ et la promesse de vie associŽs au don et ˆ la transplantation dÕorganes et de tissus. Le financement pour ce projet a ŽtŽ fourni par le ministre de lÕŽducation et le ministre de la SantŽ et des Soins de longue durŽe de la province dÕOntario. De plus, le projet nÕaurait pu tre rŽalisŽ sans lÕappui et la gŽnŽrositŽ dÕun rŽsident anonyme dÕOntario dont la contribution rend possible que les Žlves de la province comprennent la promesse de vie du don et de la transplantation. Le comitŽ directeur remercie chaleureusement tous ceux qui ont appuyŽ le projet. LÕŽlaboration de ce programme dÕŽducation a ŽtŽ co-commanditŽe et coordonnŽe par le RŽseau Trillium pour le don de vie, le programme de transplantation multi-organes du London Health Sciences Centre et la Fondation canadienne du rein. LÕinitiative de renseigner les Žlves des Žcoles secondaires et leur famille sur le besoin de dons dÕorganes et de tissus et sur le succs de la transplantation a ŽtŽ lancŽ ˆ lÕorigine dans la rŽgion de London en 2000. Gr‰ce ˆ un financement accordŽ par la Fondation canadienne du rein, le programme de transplantation multi-organes du London Health Sciences Centre a eu la vision dÕŽlaborer une unitŽ dÕŽtude, Une vie, plusieurs dons, en collaboration avec le conseil scolaire du district de Thames Valley et le conseil scolaire catholique du district de London. Le programme original a ŽtŽ utilisŽ dans Vie active et santŽ, 11e annŽe, cours ouvert (PPL30), dans le programme dÕŽducation de lÕOntario. Le prŽsent programme se base sur la vision et les fondements fournis par le programme original, et le comitŽ directeur exprime sa reconnaissance aux participants du programme original pour leur dŽvouement et le travail de pionniers. Ce programme est dŽdiŽ aux nombreux Ontariens qui ont fait le don de la vie gr‰ce ˆ un don dÕorganes et de tissus ainsi quÕˆ tous ceux qui le feront ˆ lÕavenir. Pour obtenir de plus amples renseignements sur programme dÕŽducation Une vie, plusieurs dons, veuillez communiquer avec le directeur des communications, RŽseau Trillium pour le don de vie, au 1-800-263-2833 ou consulter le site Web ˆ www.onelifemanygifts.ca © Imprimeur de la Reine pour lÕOntario, 2009. Les professionnels mŽdicaux de la santŽ dans le domaine du don et de la transplantation dÕorganes et de tissus ainsi que les conseillers en Žducation ont participŽ ˆ lÕŽlaboration et ˆ la mise en oeuvre du projet Une vie, plusieurs dons. ComitŽ directeur : Frank Markel, prŽsident et chef de la direction, RŽseau Trillium pour le don de vie Dr William Wall, chirurgien transplantologue, Programme de transplantation multi-organes, London Health Sciences Centre Jim OÕBrien, Directeur exŽcutif, La Fondation canadienne du rein, Succursale de lÕOntario ƒquipe de soutien du projet : Cailey Crawford, gestionnaire de projets Žducatifs, RŽseau Trillium pour le don de vie Cate Abbott, Information et ressources, Programme de transplantation multi-organes, London Health Sciences Centre Mahms Richard-Mohamed, coordonnateur des donneurs de greffons, Programme de transplantation multi-organes, London Health Sciences Centre Wendy Kudeba, Directrice, Marketing et communications, Pam Logan, Directrice des communications, La Fondation canadienne du rein, Succursale de lÕOntario Auteur : Linda Rainsberry Conseillre en programmes dÕŽducation : Joan Green Conception graphique : Niki Fleming Vince Rozas, adjoint ˆ la conception et dessin au trait Traduction rŽalisŽe par Studio 9 : mail@studio9.bz Le comitŽ directeur dŽsire remercier les nombreuses personnes qui ont aidŽ ˆ la rŽussite de ce projet : les familles des donneurs, les receveurs, les professionnels de la santŽ, les Žducateurs et les membres de la collectivitŽ qui ont contribuŽ gŽnŽreusement leur temps et leur expertise. Gr‰ce ˆ leur participation, Une vie, plusieurs dons sÕest enrichi.